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séance de reiki

ENTRETIEN – Jean-Baptiste Bournavaud, reikiologue artisan du CBD

Les médecines non conventionnelles gagnent du terrain. Il faut dire qu’hypnose, chiropraxie, acupuncture, sophrologie ou réflexologie ont longtemps connu une pratique fantaisiste, voire dénaturée. C’est particulièrement le cas du reiki, art de rééquilibrage des énergies par imposition des mains fondé en 1922 par Mikao Usui. Parasité dès les années 1930 par une dimension mystico-ésotérique, assez négative pour son image auprès du grand public.

C’est grâce à des praticiens comme Jean-Baptiste Bournavaud que cette médecine alternative peut revendiquer une efficacité certaine. Longtemps incapable de marcher, atteint d’une polychondrite récidivante, il le serait probablement encore sans la pratique du reiki. Praticien et artisan consacré au Cannabidiole, ou CBD (forme thérapeutique légale du cannabis, sans THC), Jean-Baptiste mène aujourd’hui une vie sereine et stimulante, en relation directe avec élus et médecins limougeauds. Retour sur un parcours aussi non conventionnel que la discipline qu’il pratique.

Gagnes-tu ta vie grâce au reiki ? Comment envisages-tu cette pratique en tant que profession ?

Jean-Baptiste Bournavaud

JB Bournavaud, artisan-consommateur de CBD, reikiologue professionnel

En fait, je porte une double casquette : celles d’artisan et celle de praticien. La première concerne les formules de produits à base de cannabis thérapeutique sur lesquelles je travaille. Je les développe, les présente à mes professeurs du CHU de Limoges, puis il m’arrive de les commercialiser. La deuxième se rapporte au reiki, que je pratique auprès de la clientèle que j’ai réunie.

Je n’aime pas spécialement la dénomination “praticien”, car cette profession n’est pas reconnue par l’État. Pour autant, je l’envisage moins comme une manière de soigner les gens que de les soulager. Le reiki est quelque chose que je souhaite rendre accessible à un public le plus vaste possible. Un petit peu comme on la pratique en Suisse, où les infirmières et les aides-soignantes s’en servent pour calmer certains maux dont les patients sont victimes.

Le reiki et le CBD constituent bien entendu mon activité professionnelle, mais je ne vois pas ça comme quelque chose de pécuniaire. Je ne pratique pas tout ça pour faire du fric et m’enrichir : exercer le reiki, c’est avant tout développer le bien-être et former les gens pour le distribuer. C’est de cette manière que le reiki m’a été transmis par une maître reiki : Denise Laporte. À la base, je suis issu d’un BTS en agriculture et d’une année de spécialisation dans le conseil financier. Je me suis réorienté par la force des choses : on m’a assez vite diagnostiqué des pathologies qui ont fait que je ne pouvais plus marcher. C’est Denise Laporte elle-même qui m’a contacté et m’a enseigné cette pratique, grâce à laquelle j’ai pu marcher de nouveau.

Tu as donc été formé au reiki au fil de ta guérison, à l’aide d’une méthode qui a manifestement fait ses preuves. Y a-t-il donc des schémas à respecter ? As-tu quand même ta manière à toi de la pratiquer ? 

Bien évidemment. Le ressenti autour de la discipline est loin d’être uniforme d’un reikiologue à l’autre. Tout est particulier, au cas par cas : pendant le suivi avec ma maître, la sensation n’était pas toujours la même d’une séance à l’autre. D’ailleurs, Denise Laporte a appris le reiki sans jamais en avoir suivi ! Ce n’est pas une médecine protocolaire, scientifique, que tu apprends à l’université : il s’agit de ta propre pratique, c’est donc à toi de t’adapter. Le reiki va là où il a besoin d’aller, sa pratique se fait naturellement, sans intention.

De mon côté, je dispense deux types de séances : locale ou totale. Pendant la première, on ne traite que là où tu as mal. La seconde se destine plutôt à apaiser les grosses pathologies ou les personnes en dépression. À ce moment-là, l’apposition des mains part de la tête pour aller jusqu’aux pieds, avec comme objectif de faire en sorte que tu te sentes allégé. Selon le cas que tu dois traiter, ça peut durer de quelques minutes à plusieurs dizaines pour du local. Une séance totale, quant à elle, dure à peu près deux heures. J’assure même un certain suivi et recontacte souvent mes patients pour m’assurer qu’il y ait de l’amélioration.

Quelles sont d’après toi les qualités requises pour exercer le reiki ? Est-ce qu’une bonne maîtrise permet un bouche-à-oreille efficace ?

Je dirais que le plus important est d’aimer son prochain et les moments de partage, être à l’écoute des autres et vouloir apporter le meilleur à la personne. Et donc qu’il est important de n’avoir aucun jugement et d’être tolérant. Certains patients s’endorment pendant les séances, d’autres pleurent, parlent, se lâchent : le reiki n’a rien à voir d’une personne à l’autre. Il y a toujours certaines émotions qui rentrent en ligne de compte, mais chacun ne les aborde pas de la même manière. C’est un aspect de la discipline avec lequel il faut savoir composer.

Le reiki reste une science rebouteuse, un peu à part : du coup mon nom circule en grande partie par le bouche-à-oreille, c’est vrai. Personnellement, je refuse de m’inscrire sur Doctolib, parce que je ne me considère pas comme un thérapeute. Lorsqu’on vient vers moi, c’est surtout parce que mes séances ont soulagé mes patients et qu’ils aiment bien en parler autour d’eux. Après, je suis passé à la radio et à la télévision pour présenter mes produits, ça a un peu aidé.

L’artisanat que tu pratiques autour du CBD est donc indissociable de ta pratique du reiki ?

Absolument. Je me suis même intéressé au cannabis thérapeutique bien avant de me consacrer au reiki. Avec ma polychondrite, je ne pouvais plus rien faire. Du coup, je soulageais mes douleurs et allégeais ma médication avec les huiles et pommades que je commençais déjà à produire, à partir d’une plante encore illégale à l’époque. Maintenant, je me sers de fleurs de différentes variétés de CBD produites à la ferme de Pigerolles, en Creuse.

Je produis toute une gamme d’huiles et de pommades en spectrum (à partir de tous les types de cannabinoïdes sauf le THC, donc sans la molécule active qui rend illégal le cannabis, ndlr) qui permettent de soulager les douleurs articulaires. J’utilise les premières pour apaiser tout ce qui touche aux menstruations et à l’endométriose et produis les deuxièmes à partir de produits alimentaires bio creusois. Pour les massages, c’est idéal. 

Actuellement, je suis une sorte de patient-témoin en France : je fais du reiki tous les jours et mets beaucoup à contribution son aspect communicatif pour tester sur mes patients les techniques qui ont fonctionné sur moi.

Et ces techniques, à quel point sont-elles efficaces ? Tu les as vues prendre de l’ampleur ?

J’ai vu mes produits au CBD appliqués sur des femmes à césarienne pour cicatriser plus vite, utilisés comme excipients dermatologiques ou pour de la bobologie un peu plus bénigne. Dans tous les cas, et ce ne sont pas les seuls, j’ai été bluffé des résultats. Beaucoup de clientes m’ont témoigné qu’ils valaient toutes les crèmes cosmétiques hors de prix sur le marché, je pense que ça ne peut que permettre d’avoir une meilleure efficacité.

La preuve : mes professeurs du CHU de Limoges eux-mêmes, avec qui je suis beaucoup en contact, s’en servent sous forme sublinguale pour traiter des pathologies impliquant de fortes douleurs musculaires et articulaires. Tout en sachant qu’en se fournissant à Pigerolles, ils participent à créer une économie qui fonctionne en auto-financement

CBD

Huile de cannabidiol

Nos instances politiques en revanche ne sont visiblement pas encore prêtes à accueillir le CBD. Jean-Baptiste Moreau (député de la Creuse de 2017 à 2022, pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, ndlr) était favorable au cannabis thérapeutique en Creuse. Je lui ai fourni énormément de formules et d’arguments, mais ça n’a visiblement pas suivi dans l’Hémicycle…   Un décret pour qu’on ait le droit de transformer la fleur de cannabis serait un extraordinaire pas en avant. La législation française là-dessus ne repose que sur de l’ambiguïté : l’action est interdite partout sur le territoire pour les tiges de 30 centimètres et plus. 

Dans tous les cas, que ce soit à propos du cannabis ou du reiki, je ne me considère pas comme un businessman. Je ne suis qu’un patient sauvé par un professeur. Si mes produits et mes méthodes font leurs preuves, ce n’est pas le signe que j’en fais bien le marketing, mais qu’elles apportent du bien-être à un public de plus en plus vaste et satisfait. C’est très positif.

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