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Rêver : du confort sur l’oreiller au plus profond du subconscient

Qu’est-ce qu’un rêve ?

Définition

Nous avons tous déjà fait l’expérience du rêve dans notre vie. Tomber dans les bras de morphée après une longue journée fatigante et le tour est joué ! C’est à ces instants que l’on a la possibilité d’accéder à un monde bien particulier. Monde qui apparait comme une véritable déformation de la réalité, ou plutôt une sorte d’histoire basée sur l’imagination de notre inconscient. Nous avons l’expérience qu’il s’agit de quelque chose de plus que ce que nous racontons, et que nos récits ne les enregistrent pas de manière exacte. Néanmoins la connaissance scientifique des rêves doit se baser sur les récits qui en sont faits, car il ne suffit pas d’analyser exclusivement nos propres rêves pour en faire une théorie.

Allan Hobson, célèbre neuropsychiatre américain qui a étudié la question du sommeil et du rêve, a livré son interprétation scientifique sur la question :

L’activité mentale qui se produit dans le rêve est caractérisée par une imagination sensorimotrice vive qui est vécue comme s’il s’agissait de la réalité éveillée, malgré des caractéristiques cognitives telles que l’impossibilité du temps, du lieu, des personnes et des actions. Les émotions, notamment la peur, l’exaltation et la colère, prédominent sur la tristesse, la honte et la culpabilité et atteignent parfois une force suffisante pour réveiller le dormeur. La mémoire, même très vive, est faible et tend à s’effacer rapidement après le réveil, à moins que des mesures spéciales ne soient prises pour la conserver.(2000)

A quoi servent les rêves ?

Toutes leurs fonctions ne sont pas encore connues, mais en voici quelques-unes :

  • Pour la régulation physiologique au niveau émotionnel (dans vos rêves, vous ressentez des émotions que vous avez réprimées en raison d’une mauvaise gestion des émotions).
  • L’apprentissage (pendant le sommeil et avec les rêves, vous assimilez les connaissances que vous avez essayé d’acquérir pendant la journée… de telle sorte que vous les mettez en pratique dans vos rêves d’une certaine manière).
  • La créativité (pour trouver de nouvelles solutions à de nouveaux problèmes).
  • La prise de décision (faire face aux problèmes de manière plus directe, émotionnelle, sans fuite, de sorte que nous devons prendre des décisions rapides).

En d’autres termes, si dormir nous aide à réguler l’homéostasie de l’organisme, à nous reposer, à récupérer nos énergies et à les réguler, rêver nous aide à réguler nos apprentissages, à gérer nos émotions (peut-être, en ressentant pendant le sommeil ce que nous ne nous permettons pas de ressentir dans la journée et qui doit être ressenti et vécu), à développer notre créativité… bref, à chercher de nouvelles façons d’affronter les problèmes du quotidien.

C’est en cela que le rêve peut occuper une place importante !

Les phases du sommeil

4 grands stades du sommeil connus

Au sein du sommeil, on distingue différentes phases, identifiées par la présence ou non d’un mouvement oculaire rapide (REM), qui est visible sous la paupière par l’observateur.

Dans le sommeil non-REM (NREM), qui est également appelé sommeil lent, on peut également distinguer quatre stades (Bobes, Diaz et Bomper, 1999) :

  • Le stade 1, la transition de l’éveil au sommeil, occupe environ 5 % du temps de sommeil chez les adultes en bonne santé ; les ondes alpha qui, dans l’EEG, correspondent à l’éveil disparaissent et sont remplacées par des ondes plus lentes (ondes thêta) caractéristiques du sommeil NREM. Il y a aussi un ralentissement du rythme cardiaque. Pendant cette phase, le sommeil est facilement interrompu. Cette étape ne dure que quelques minutes.

passion oreiller

  • Le stade 2 suit le stade 1 et représente plus de 50 % du temps de sommeil. Elle se caractérise par des ondes électroencéphalographiques dont la fréquence est supérieure à celle des ondes thêta. Le tonus musculaire s’affaiblit quelque peu et le seuil d’éveil est relevé. Il correspond au début du sommeil proprement dit.

nuage

  • Les stades 3 et 4 correspondent au sommeil le plus profond, car au cours de ces stades apparaissent les ondes delta, qui sont très lentes. Le tonus musculaire est faible et le rythme cardiaque et respiratoire diminue. C’est au cours de ces stades que surviennent les rêves, ainsi que les épisodes de terreurs nocturnes chez l’enfant et les épisodes de somnambulisme. Les mouvements des yeux, s’ils sont présents, sont lents.

Comment s’enchainent ces phases ?

Après avoir traversé ces étapes, pendant environ 70 à 120 minutes, la première phase REM (Rapid Eye Movement) survient généralement. Le temps qu’il faut pour démarrer cette phase nous donnera la latence du REM. Le sommeil paradoxal occupe 20% du temps total de sommeil chez l’adulte. Il varie avec l’âge, étant plus important chez l’enfant. Dans ce cas, on observe des décharges de mouvements oculaires rapides et une abolition complète du tonus musculaire. La fréquence respiratoire et le pouls deviennent ainsi plus rapides et plus irréguliers.

Les différentes phases du sommeil alternent ensuite de manière cyclique tout au long de la nuit. Le sommeil NREM prédomine pendant la première partie du sommeil et les périodes REM deviennent plus longues pendant la seconde. Pendant le sommeil normal, les périodes d’éveil sont si brèves qu’elles peuvent être oubliées le lendemain.

Les études sur la physiologie du sommeil ont considérablement progressé ces dernières années grâce, entre autres, aux nouvelles technologies de neuro-imagerie. Les caractéristiques physiologiques de l’activité onirique varient au cours des différents stades du sommeil. Pendant le sommeil paradoxal, des images plus étranges et plus bizarres apparaissent, les rapports de rêve sont plus longs, plus émotionnels que dans les stades NREM, ce qui est en corrélation avec la physiologie différente de ces phases.

Quelles différences entre les rêves de chaque phase ?

Les rêves rapportés lorsqu’on se réveille dans la phase REM du sommeil sont généralement plus longs, plus perceptifs (prenant même la forme d’hallucinations), plus animés sur le plan moteur, les scènes changent rapidement et sont plus bizarres et étranges, plus chargés émotionnellement et moins liés à notre vie normale que ceux rapportés lorsqu’on se réveille dans la phase NREM.

En revanche, celles issues des éveils NREM contiennent davantage de représentations de nos préoccupations quotidiennes et sont plus proches de la pensée et moins des images (Hobson et al., 2000). Le même auteur mentionne les caractéristiques suivantes des rêves REM, qui sont presque toujours présentes dans les rêves REM et rarement dans les rêves NREM :

  • Ils contiennent des perceptions hallucinatoires.
  • Les images changent rapidement et sont rares et bizarres, bien qu’elles fassent également référence à notre vie quotidienne.
  • Elles sont si vives qu’elles nous font parfois douter si nous sommes endormis ou éveillés.
    La réflexion rationnelle dans les rêves est absente ou fortement réduite, bien que la réflexion, la maîtrise de soi et d’autres formes de métacognition soient désormais considérées comme plus courantes qu’on ne le pensait auparavant.
  • Les rêves manquent de stabilité d’orientation, de sorte que les lieux, les temps et les personnes se confondent dans une forme plastique incongrue et discontinue.
  • Ils créent des histoires pour intégrer tous les éléments du rêve dans un récit plus logique.
  • Cela augmente et intensifie les émotions, notamment la peur et l’anxiété. Ces émotions semblent être intégrées aux caractéristiques plus rares du rêve et peuvent même marquer le récit du rêve.
  • Les rêves montrent une incorporation accrue des programmes instinctifs. En particulier, il y a ceux liés à la lutte ou à la fuite. Ils peuvent également agir comme organisateurs de la cognition dans le rêve.

Le contrôle du rêve

Par ailleurs, le contrôle volontaire est fortement atténué. Le rêveur envisage rarement la possibilité de contrôler réellement le déroulement des événements dans le rêve. Rares fois où cela se produit. Le rêveur ne peut obtenir le contrôle que dans la lucidité et seulement pendant quelques secondes.

Cependant, d’autres formes plus courantes de contrôle peuvent être plus présentes dans le rêve.
L’une des raisons pour lesquelles les descriptions des rêves REM sont plus longues est que les rares images qui composent le rêve doivent être expliquées.

Les rêves n’ont pas grand-chose à voir avec ce que nous pensons ou faisons avant de nous endormir. Nous ne pouvons donc pas envisager de diriger les rêves pour résoudre des problèmes. Bien que d’autres auteurs affirment qu’il existe des méthodes d’incubation des rêves qui ont un impact sur le sommeil paradoxal.

Selon Hobson (2000), les processus qui se produisent dans le sommeil paradoxal sont dus aux éléments suivants :

L’entrée et la sortie du système changent. L’arrivée des stimuli externes et la sortie des commandes motrices vers la moelle épinière sont coupées. Les neurones pyramidaux sont donc désactivés et transmettent les commandes de mouvement. Il en résulte une baisse du tonus musculaire.

En pratique, des parties du tronc cérébral sont activées. Elles enclenchent à leur tour différentes parties du cerveau. Cela entraîne une activation chaotique de différentes parties du cerveau. Les parties du cortex cérébral frontal qui contrôlent la pensée et la réflexion sont désactivées. Cela se traduit par un changement du système neuromodulateur, qui passe d’aminergique pendant l’éveil à cholinergique pendant le sommeil, activant et désactivant donc certaines voies neuronales.

Relation entre les fonctions physiologiques du sommeil et son contenu

rêve cerveau

 

Le modèle d’Hobson

Hobson (2000) établit un modèle de ces relations dans lequel il conclut :

  • Les hallucinations visuelles intenses sont dues à l’auto-activation du cerveau visuel par le processus d’activation pontine. Ce dernier affecte initialement le cortex visuel.
  • Les émotions intenses sont dues à l’auto-activation de l’amygdale et d’autres structures du système limbique. La relativité de l’imagerie des rêves est due à l’activation du cortex paralimbique par l’amygdale.
  • L’illusion d’être éveillé, l’absence de pensée dirigée, la perte de conscience réflexive et le manque de perspicacité concernant les expériences illogiques et impossibles du sommeil sont dus à la combinaison, et peut-être à des effets connexes, de la démodulation aminergique et de la désactivation sélective du cortex frontal.
  • Les cognitions étranges et bizarres du sommeil sont dues à l’instabilité de l’orientation. Cette dernière est causée par la nature chaotique du processus d’auto-activation du tronc cérébral. Cela surgit à l’absence de contrôle frontal et de mémoire épisodique. Le phénomène est du en partie à des défaillances de la modulation aminergique.

 

Les fonctions psychologiques du sommeil

La principale fonction du sommeil est de réparer l’organisme afin que la vie puisse se poursuivre dans des conditions optimales. Il s’agit d’une fonction physiologique. Mais dans le sommeil apparaissent des matériaux cognitifs difficiles à interpréter. Leur contenu émotionnel est fort, et ces matérieux font souvent l’objet d’interprétations très différentes.

Certains auteurs, comme Hobson, considèrent qu’il s’agit d’un produit physiologique qu’il faut oublier le plus vite possible, ce qui est effectivement le cas (Hobson, 1997). D’autres maintiennent et soutiennent physiologiquement la théorie de Freud (voir le modèle de Solms (1997). Selon lui, il s’agit de désirs refoulés qui surgissent à des moments où la censure est abaissée. 

Quelques curiosités sur les rêves

dormir

Pendant la phase de sommeil paradoxal, les personnes bougent leurs yeux sous leurs paupières. À ce moment-là, nous rêvons. Ainsi, les stimuli physiologiques que nous recevons stimulent le rêve ou la narration que nous vivons.

C’est pourquoi lorsqu’on nous touche, nous ressentons ces sensations dans le rêve. Même logique, si on met un doigt dans l’eau, nous pouvons avoir l’impression de nous noyer. Si quelqu’un nous réveille brusquement dans ces moments-là, nous serons capables de nous souvenir, dans les moindres détails, de 5 ou 6 rêves éveillés.

Pour en savoir plus sur le monde des rêves et les curiosités qui y sont associées, vous pouvez lire l’article « 10 curiosités sur les rêves« , du psychologue Bertrand Regader.

Que signifient les rêves et ont-ils une interprétation ?

Les rêves ne sont qu’une réponse à ce que nous avons tendance à penser et à vivre jour après jour. Si nous sommes en colère et que nous refoulons cette colère, il est courant de rêver de violence, ou que nous affrontons certains de nos proches. Les rêves ne sont que cela, une réflexion, parfois aléatoire.

Certaines personnes se transforment en d’autres (simplement parce que ce sont des images habituelles dans nos vies). Nous nous souvenons d’événements du passé qui ont eu un impact particulier. Nous rêvons de situations qui se répètent et qui témoignent de nos schémas. Cela peut aussi résulter de certains de nos blocages personnels ou croyances qui ont encore besoin d’être travaillés. En fin de compte, la signification et l’interprétation de nos rêves est que ces derniers sont un exemple magistral de nos schémas mentaux. Ils le sont tout autant pour nos peurs, obsessions, mais aussi envies, désirs et….. nos rêves, à proprement parler.

Qui doit interpréter nos rêves ?

Vous seul pouvez interpréter vos rêves. La chose la plus sensée à faire n’est peut-être pas de les interpréter, mais simplement de les ressentir. On pourrait ainsi tenter de de répondre à la question : que puis-je apprendre de mes rêves ?

Les personnes qui ont une relation plus positive avec leurs rêves peuvent les utiliser. Leur but ? Améliorer leur prise de décision et leur apprentissage. Vous pouvez le faire aussi, il est temps de rêver !