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les émotions en couleur

Montre-moi ta couleur et je te dirais ce que tu ressens

Avoir une peur bleue, voir rouge, être vert de rage… La langue Française, aussi riche soit-elle, sait à sa manière user de nuances colorées pour illustrer des situations. Rien ne peut l’empêcher de mettre sa créativité au service des mots. Rares seront les lecteurs parmi vous qui n’avoueront pas avoir déjà employé ce genre d’expression au moins une fois dans leur vie, ou bien en avoir simplement entendu une. Au fond, le résultat est même assez logique si l’on y pense : le recourt aux couleurs pour décrire une émotion ne sort pas de nulle part. 

 

Le dessous des émotions 

 

Comment définir une émotion ?

Au premier abord, trouver la meilleure façon de définir des phénomènes souvent incontrôlables et incontrôlés, parait assez utopique pour quiconque s’y risque. Les interprétations ont pu se multiplier à travers les époques. Au sens littéral, voici l’une des définitions qu’il est possible de trouver dans le dictionnaire Larousse

Réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement.” 

définition dictionnaire

Une émotion serait, entre-autre, une forme d’expression passagère, intériorisée ou extériorisée, qui serait le fruit d’un vécu. Elle constitue un socle commun et universel, que chaque individu a la capacité de ressentir. On note cette dimension liée au mouvement et à l’expression du corps par le biais de la réaction, et parfois, de l’agitation. Voilà qui ramène au terme “motion”, lié au mouvement, et qui pourrait pointer du doigt un caractère soudain généralement traduit par certaines réactions corporelles. On peut penser aux sueurs, au rougissement, à l’accélération du rythme cardiaque ou même aux frissons…  

Toujours est-il que l’émotion incarnerait un état de conscience que l’on peut aisément qualifier de bien plus complexe. Elle ne saurait se limiter à quelques signes physiologiques pour certains considérés comme gênants, étant donné les impacts psychologiques (positif ou négatif) qu’elle engendre. D’ailleurs, il arrive que certaines émotions dégénèrent en troubles. Avoir des difficultés à sortir d’un perpétuel schéma qui entremêle tristesse,  mélancolie, parfois remise en question : cela pourrait se résumer par le fait de “broyer du noir” en somme. 

 

Quelles sont les différentes émotions ?

 

Étant donné que l’être humain se développe durant plusieurs années, il convient de séparer les émotions en les distinguant par deux catégories : primaire, lors de la première année d’éveil et secondaire, qui surgit généralement du 15e au 24e mois en moyenne.

 

Lors de la phase primaire, une première salve composée de 6 émotions différentes, dites fondamentales se développent : 

bébé

  • Joie ;
  • Tristesse ;
  • Colère ; 
  • Peur ; 
  • Surprise ; 
  • Dégoût ; 

 

Plus tard, lors de la phase secondaire, une deuxième salve d’émotions entre en jeu. En voici quelques exemples : 

  • Conscience de soi ;
  • Jalousie ; 
  • Gêne ; 
  • Culpabilité ; 
  • Fierté ; 
  • Embarras ;

 

“ Chez le jeune enfant, l’expression des émotions passe beaucoup par le non-verbal. À mesure qu’il développe son langage et qu’il peut parler de ce qu’il ressent, il contient mieux ses émotions. ”                                     

                                           Sylvain Coutu, professeur en psychoéducation et en psychologie

 

La nuance émotionnelle, sensationnelle et sentimentale 

Il est important de ne jamais confondre émotion, sensation et sentiment, qui certes, fonctionnent ensemble, mais comportent chacun et chacune leur spécificité. Quelques précisions s’imposent. 

Une sensation résulte directement d’une émotion. Elle prend la forme d’une information venant directement des organes liés au sens. Cela se traduit concrètement par toutes sortes de ressentis physiques (internes et externes) comme abordés précédemment. Quelques autres exemples : hausse ou baisse de la température, sensation de chaud ou froid, poils qui se hérissent, bouche sèche, chaire de poule, estomac serré, ou encore mains moites…

Le sentiment quant à lui, a la particularité de pouvoir se nourrir des émotions à proprement parler. Il peut très bien naître d’un mélange d’émotions et se construit d’une manière nettement plus durable. En effet, un sentiment peut durer bien plus longtemps qu’une émotion, qui elle, ne s’éternise pas. Certains y voient même une forme de “recyclage permanent”. 

 

La science des émotions 

 

Comment surgit une émotion ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En pratique, si l’apparition d’une émotion ne dure bien souvent que quelques minutes chez un être humain, elle fait tout de même appel à un processus en 3 temps : 

  • Le premier, la charge, comprend une phase de perception du stimulus (olfactif, auditif, visuel…) et l’interprétation de la perception grâce à une infime partie du cerveau nommée “amygdale”. Il en résulte une “charge émotionnelle”, d’ailleurs ajoutée à une libération d’hormones. 

 

  • Le second, la tension, qui consiste en une forte mobilisation en énergie en provenance du corps. Cette énergie jouera un rôle protecteur ou bien stimulateur

 

  • Enfin, cela se termine par la décharge. Durant cette dernière phase, le corps va chercher à expulser ce qu’il vient d’accumuler, pour se rééquilibrer. Cela peut être extrêmement varié, exemple : des cris pour expulser une forme de colère. 

 

De perception à interprétation 

Les interprétations ont pu se multiplier à travers les époques, certains scientifiques admettant même qu’il ne puisse exister de réel consensus pour une définition psychologique des émotions. Hypothèse largement soutenue par les auteurs Ricard et Cossette en 1999. De leur point de vue, le dynamisme d’une émotion est à prendre en compte sur deux dimensions : 

 

  • Sur le plan du développement cognitif, interactif et social chez l’enfant

 

  • Sur le plan d’un enchainement ou cumul au sein duquel une émotion a la faculté d’en entraîner une autre.  

 

Parmi les nombreux auteurs qui s’adonnent à aborder les mécanismes de l’émotions, rares sont en effet ceux qui raisonnent avec un socle commun. Néanmoins, et malgré toute la complexité du processus émotionnel reconnue par chacun d’eux, la question d’une expérience vécue, comme élément déclencheur qui fait émerger un état affectif particulier semble déjà acquise. 

 

Le contrôle de ses émotions

La gestion émotionnelle est un passage obligé dans une vie, tant il est possible de ressentir des variations au quotidien. La charge émotionnelle pouvant être relativement éprouvante pour le corps humain, il paraitrait inenvisageable de laisser constamment les émotions prendre le dessus. À mesure que l’on se développe physiquement et psychologiquement, l’on doit ainsi intégrer le fait de réguler ces états. Cela devient d’autant plus un enjeu dès lors qu’un état émotionnel prend une apparence négative.

Pour autant, serait-il possible de s’imaginer aller plus loin ? Peut-on réellement refouler ses émotions ?  Se les cacher à soi-même ?

Le célèbre fondateur autrichien de la psychanalyse Sigmund Freud a sa réponse : 

“ Les émotions que l’on n’exprime pas ne meurent pas. Elles sont enterrées vivantes et reviennent nous hanter plus tard sous une autre apparence. ”

 

Qu’il s’agisse d’une quête de sérénité, ou de véritablement fuir la douleur engendrée dans certains cas, ignorer ce que l’on ressent peut plonger dans un cercle vicieux. En n’acceptant pas une émotion, on tente d’abord de se persuader qu’il n’est pas utile de la ressentir. Le risque est d’ouvrir la porte à du “ressentiment”. Cela peut créer l’arrivée d’autres sentiments de honte ou de culpabilité notamment, qui n’étaient pourtant pas présents au départ, en réaction. 

Dans un tel cas de figure, les émotions peuvent s’accumuler tout autant, la tension interne, elle aussi, ce qui ne pourra vous aider à résoudre le problème. La meilleure des façons pour combattre le négatif, reste finalement de s’écouter, de livrer les émotions que l’on éprouve, plutôt que de chercher à les enfermer. 

 

 

Un symbolisme des émotions tout en couleur 

Pourquoi parle-t-on de couleurs pour les émotions ?

 

la couleur des émotions

En 2014, Anna Llenas publie “la couleur des émotions”. Particulièrement adressé aux enfants, avec ses dessins d’animation, le livre permet d’aborder de manière ludique la compréhension du panel d’émotions, leur ressenti, ainsi que leur interprétation. La spécificité de son projet réside dans son idée d’attribuer une couleur à chaque émotion. 

Mais le livre d’Anna Llenas gagne davantage en pertinence par le fait qu’il aide à développer son intelligence émotionnelle. On peut considérer que ce principe obéit à un schéma de développement basé sur 4 fondamentaux  : 

 

  • Les plus jeunes sont amenés à reconnaître leurs différentes émotions ; 

 

  • Ils peuvent apprendre à les ressentir pour tenter de comprendre ce qu’elles engendrent ; 

 

  • Par la suite, il s’agira de s’appuyer sur cette compréhension pour travailler sur l’utilisation de ses émotions pour gérer sa future vie quotidienne ;

 

  • La finalité est ainsi de parvenir à de l’autorégulation émotionnelle, qui passe par un contrôle, une gestion, et non un déni ; 

 

Quelle est la couleur de chaque émotion ?

Pour associer une couleur à plusieurs émotions primaires évoquées précédemment, Anna Llenas base son histoire sur la vie d’un petit monstre. Ce dernier, loin d’être effrayant, a la particularité de changer de couleur dès lors qu’il ressent une émotion spécifique. Voici les couleurs choisies : 

  • Le jaune pour Joie ;
  • Le bleu pour la tristesse ;
  • Le rouge pour la colère
  • Le noir pour la peur
  • Le vert pour la sérénité

 

 

En misant sur la coloration de ce petit monstre, la symbolique est tout à fait capable de prendre une ampleur qui dépasse la simple pédagogie envers les enfants : le principe peut tout aussi bien sensibiliser le monde adulte à la question de l’intelligence émotionnelle. Preuve que les émotions prennent la forme d’une problématique de très long terme, sur laquelle il est bon de travailler toute sa vie. 

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