Cette sensation de bien-être que l’on ressent, ne pas souhaiter se réveiller de peur de perdre la trame de l’histoire : bon nombre d’entre nous a déjà ressenti cela. Ce sentiment d’inachevé que l’on finit par oublier.
Mais que ferez-vous si vous apprenez qu’il existe un moyen de contrôler vos rêves ? Qu’il est possible de pouvoir plonger au plus profond de soi à la rencontre de votre inconscient ? D’enfin prendre le temps de décortiquer ce qui se passe en vous ?
Eh bien c’est possible.
Mais attention à ne pas tout confondre. Une différence est à faire entre rêver éveillé et rêver de manière lucide. Le premier permet de se reconstruire après une période douloureuse, il se fait entourer d’un thérapeute. Le second peut s’effectuer seul et vous permettra d’assouvir vos plus grands fantasmes.
Rêve éveillé
C’est une appellation donnée par Robert Desoille dans les années 1930. Il la qualifie comme étant une technique de soin. C’est un état modifié de conscience. Il s’agit de retrouver un état émotionnel rencontré lors du rêve.
Cette technique est pratiquée par un praticien.
Nicole Fabre, dans Le rêve éveillé analytique explique qu’un rêve éveillé est caractérisé par des critères. Ils sont au nombre de trois :
- Voir
- Vivre
- Verbaliser
Deux méthodes
Utiliser cette technique permettra de laisser place à sa conscience modifiée. La personne qui la pratique fera surgir des images de son inconscient. Ce qui lui permettra de mettre des mots sur ses maux.
C’est une méthode qui peut faire ressurgir des éléments du passé que vous tentez de dissimuler au plus profond de vous. Le but sera, pour vous à l’aide de cette pratique et de votre thérapeute, de trouver des solutions et des réponses à vos questions. Ceci est la technique du rêve éveillé dirigé, conçue par Robert Desoille, le praticien participe à la séance en parlant tout le long au patient, l’orientant en fonction de ce qu’il ressent et de ce qu’il voit.
Il existe également le rêve éveillé libre mis en avant par George Romey, le principe est le même que le rêve éveillé dirigé. Mais le praticien ne vous donnera aucune orientation. Vous serez plongé en immersion par vous-même. Vous devrez être subjectif.
Pour cette pratique, deux axes thérapeutiques sont de mises :
- La pensée Freudienne qui veut résoudre les traumatismes passés.
- La pensée Jungienne qui aide à connaître son moi intérieur.
En somme, cela permettrait de se libérer des représentations, des conventions et pourrait également résoudre des problématiques liées à la fragilité émotionnelle.
Plus d’informations sur ces pratiques ?
N’oubliez pas que l’objectif restera le même, vous faire découvrir plus de choses sur vous-même. Que vous souffriez de dépression, d’angoisses ou de problèmes relationnels, il sera possible pour vous de vous retrouver et de guérir vos maux.
Attention : Cette pratique n’est pas faite pour vous si vous souffrez de graves psychoses.
Pour aller au bout de cette pratique, il est recommandé de faire plusieurs séances. Une séance dure généralement entre une à deux heures. Les prix varient en fonction des thérapeutes.
Aujourd’hui, trois écoles de pensées travaillent sur cette thématique :
- Le GIREP (Groupe International du Rêve Eveillé en Psychanalyse), fondé par les élèves de Robert Desoille.
- Le EREL (École du Rêve Éveillé libre), fondé par George Romey.
- Le A.I.R.E (Analyse Intégrative Rêve Éveillé), fondé par Jean-Marc Henriot.
Rêve lucide
En 1968, une définition du rêve lucide est donnée par l’écrivaine britannique Celia Green : c’est « un rêve dans lequel le sujet est conscient de rêver ».
Mais cette définition est controversée. C’est un principe assez abstrait où tout un chacun perçoit des différences. Mais on tombe d’accord sur un fait : ce rêve se fait avec une pleine conscience.
Donc dans la théorie c’est assez complexe d’en expliquer tous les tenants et les aboutissants. Mais dans la pratique rien de plus simple : n’importe qui peut se permettre de faire un rêve lucide.
En effet, que vous souhaitiez rêver de voler, de rencontrer l’amour de votre vie ou encore de vous transformer en objet ou en animal cela est faisable. Il est également possible de pouvoir se mouvoir.
Le rêve lucide est rare. On compte 80 % de personnes le faisant au moins une fois dans sa vie et 2 % les personnes qui en font chaque semaine.
Quelques techniques ?
Jean-Baptiste Maranci, chercheur et médecin donne quelques astuces :
- Tenir un journal de rêves, qui permettra d’augmenter le nombre de rêves et facilitera leur apparition.
- Les tests de réalité : se boucher les oreilles et donc se rendre compte qu’il est impossible d’entendre, vous aurez de fortes chances de reproduire cet acte dans un rêve et vous vous rendrez compte que vous entendez, que vous n’êtes tiraillé par aucune gêne.
Des complications ?
Au début, il sera fort probable d’être réveillé en plein rêve. Il faut alors s’habituer et se permettre de rester plongé dans cet état de demi-conscience. C’est comme tout art, la réussite passe par l’entraînement.
Ne vous précipitez pas. Beaucoup commettent l’erreur d’être impatient et inconstant. Ne cherchez pas à tout maîtriser.
Ne vous éloignez pas de la réalité. Il est important que vous sachiez vous repérer dans le temps. De savoir quand vous êtes ici et bien présent.
Apprenez à en parler sans complexe autour de vous et n’en faites pas une fixette.
Garder en permanence un esprit critique.
L’un comme l’autre, il s’agit effectivement de rêver. Mais la finalité n’est pas la même. Le premier se veut en étroit lien avec la réalité quand le second vise l’échappatoire.