Vous avez eu du mal à lire le titre ? Nous aussi. Mais pas d’inquiétude, nous allons vous expliquer le plus simplement possible de quoi il retourne. Embarquez avec nous dans un voyage aux confins du Pacifique, dans l’archipel d’Hawaï, qui a su faire d’un mantra simple une réelle tradition de vie.
La méthode ho’oponopono en quelques mots
D’où vient-elle ?
La méthode ho’oponopono est une tradition spirituelle d’Hawaï, transmise oralement de génération en génération jusqu’au début du XXe siècle. On en retrouve des variantes dans tout le Pacifique, notamment en Polynésie. Son nom se compose de trois termes :
- Ho’o : commencer une action
- Pono : bonté, honnêteté, qualités morales
- Ponopono : remetttre en ordre, harmoniser, corriger
En quoi consiste la méthode ho’oponopono ?
Ce procédé vise originellement à reconstituer les liens familiaux brisés ou abîmés par les conflits sous l’égide d’un kahuna la’au
lapa’au, une sorte de prêtre ou de guérisseur. Le ho’oponopono est basé sur l’idée de repentir et de réconciliation. Les Hawaïens considèrent, par exemple, qu’une maladie est le résultat de la violation d’un tabou ou d’une loi spirituelle ; si vous souhaitez guérir, vous devez obtenir le pardon, et donc faire pénitence.
En bref, la méthode ho’oponopono considère que vous êtes responsable de ce qui vous arrive, dans le positif ou le négatif. Vos pensées sont à la source de tout :
- Les pensées positives génèrent des situations agréables
- Les pensées négatives entraînent des états négatifs, voire des conflits
Par conséquent, ho’oponopono vous invite à une vie de droiture, à l’effacement de vos pensées négatives, en un mot : à modifier votre vision des choses pour transformer votre environnement. Le seul acteur du changement, c’est vous.
Les grands principes d’ho’oponopono ?
La méthode ho’oponopono repose sur quatre grands principes fonctionnant à la façon d’un mantra :
- Désolé : ce mot vous amène à reconnaître l’existence d’un conflit, ce qui vous permettra d’agir dessus par la suite
- Pardon : on cherche à pardonner à la fois autrui et soi-même, ce qui est indispensable à toute résolution de conflit. Le pardon permet de prendre sa part de responsabilité mais aussi d’enclencher le processus de réparation.
- Merci : même une situation difficile est vectrice d’enseignement et de richesse. « Merci » vous permet d’exprimer votre gratitude envers cette leçon, et notamment le fait d’avoir pris conscience de vos pensées négatives.
- Je t’aime : ces paroles d’amour peuvent être adressées à qui ou ce que vous voulez, mais le plus important est de les diriger vers vous-même afin de reprendre confiance en vous.
Méthode ho’oponopono : les pièges à éviter
Certains thérapeutes vous proposeront peut-être de recourir à la méthode ho’oponopono afin de travailler sur vous-même ou sur les obstacles que vous rencontrez durant votre vie. Si la répétition du leitmotiv « désolé – pardon – merci – je t’aime », que ce soit au quotidien afin de chasser les contrariétés communes, ou en cas de crise pour ne pas laisser la situation s’envenimer, est probablement une bonne manière de vous apaiser, n’en faites pas non plus un absolu. En effet, même si certaines circonstances dépendent sans doute de vous, de votre comportement ou de votre état d’esprit, tout n’est pas résoluble en quatre mots. N’hésitez pas à effectuer un réel travail sur vous, accompagné d’un psychothérapeute par exemple, si vous êtes régulièrement sujet à des accès de colère ou de recherche du conflit. Dans ce cas, le ho’oponopono peut venir en complément, à la manière d’une inspiration plutôt que d’une injonction.
De plus, attention aux pseudo-thérapeutes plus proches d’un gourou des temps modernes que d’un réel accompagnant. La responsabilisation systématique de chacun de vos événements de vie ainsi que la forte présence du modèle de la pénitence peuvent être propices à un glissement vers l’idéal du martyr, et certains individus peu scrupuleux savent parfaitement en profiter. Attention également si vous souffrez de pathologies particulièrement difficiles, comme une dépression, un cancer, ou encore que vous êtes atteint du VIH : ne vous éloignez pas d’un parcours de soins encadré en cédant aux sirènes d’un mantra. Là encore, le ho’oponopono peut vous accompagner en vous incitant à voir le verre à moitié plein, mais il ne s’agit pas d’une méthode de guérison.