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fleur lotus

La méditation de pleine conscience

Si vous vous intéressez à la méditation, vous avez forcément entendu parler de la méditation de pleine conscience. Méthode de lâcher-prise par excellence, cette pratique est en plein essor depuis les années 1980. Mais saviez-vous que derrière ces exercices a priori accessibles à tous se cachait une tradition bouddhique ancestrale ? De l’Inde à l’Europe en passant par les États-Unis, faisons ensemble le tour du monde – et celui de votre conscience.

 

Les origines de la méditation : une pratique bouddhique

 

méditation pleine conscience bouddhisme

La méditation de pleine conscience fait avant tout partie d’une quête spirituelle bouddhique

Si la méditation est aujourd’hui pratiquée comme une méthode de développement personnel parmi d’autres, initialement, il s’agit d’une pratique religieuse issue du bouddhisme. Le bouddhisme, vieux de 2600 ans, nous vient de l’Inde et commence par une quête spirituelle visant à comprendre et éradiquer la souffrance existentielle. La quête et l’enseignement de Bouddha nous invitent à chercher les causes de nos souffrances dans nos conditionnements mentaux afin de nous en libérer. Ce n’est qu’une fois cette libération (mokṣa) atteinte que nous pouvons parvenir à l’Éveil, ou bodhi, c’est-à-dire la connaissance parfaite de la réalité, sans que l’ignorance ne vienne l’altérer.

L’un des aspects fondamentaux du bouddhisme est le rapport que l’esprit entretient avec le monde. Bouddha ne s’est pas attaché aux objets dont le monde est composé, mais à la façon dont nous percevons ce monde. Cet importance accordée à l’esprit se retrouve dans la pratique de la méditation : il s’agit ici d’un exercice spirituel dédié à l’observation des « mouvements » de notre esprit, que ce soit nos pensées ou nos émotions. On ne cherche pas à corriger nos pensées, seulement à leur porter attention. Le but d’un tel exercice n’est pas de se couper du monde, mais d’atteindre la connaissance afin de se libérer de nos sources de souffrance.

 

 

La méditation de pleine conscience en Occident

 

Quand le bouddhisme rencontre la médecine

La méditation de pleine conscience s’est occidentalisée en même temps qu’elle s’est démocratisée depuis les années 1980. On doit au médecin américain Jon Kabat-Zinn d’avoir introduit cette technique de méditation en Occident. Son but premier était d’agir sur le stress ainsi que de diminuer l’intensité de la douleur. Si sa vision de la méditation de pleine conscience est basée sur les principes du bouddhisme, son idée est de la décorréler de tout principe religieux ; tous les pratiquants n’ont en effet pas vocation à se convertir, et cela aurait de toute façon empêché son application dans le domaine médical.

Jon Kabat-Zinn

Jon Kabat-Zinn a introduit la méditation de pleine conscience dans la pratique médicale

 

Les grands principes de la méditation de pleine conscience

De façon générale, la méditation de pleine conscience nous aide à apprendre à mieux nous connaître, et surtout, à lâcher prise. On ne cherche pas à combattre les pensées qui nous viennent durant l’exercice, mais à les accueillir en même temps que les sensations et les émotions qui nous viennent. Le but est d’être le plus possible présent à nous-même, de diriger toute notre attention sur notre propre expérience de l’instant présent, d’être conscient de nos gestes, de notre corps et de nos pensées.
Comme dans la pratique bouddhique, la méditation de pleine conscience ne constitue pas une rupture avec le monde, et certainement pas avec son corps. Le psychiatre Christophe André recommande de prendre conscience de notre respiration et de travailler la relation que nous entretenons avec notre enveloppe charnelle. Selon lui, la méditation de pleine conscience peut représenter des pauses à prendre plusieurs fois pendant la journée : ces instants servent à suspendre non seulement notre activité, mais également à nous couper de toutes les sources de distraction qui nous entourent (ordinateur, smartphone…).

 

Quelques conseils pour pratiquer la méditation de pleine conscience

Si vous ne savez pas comment débuter votre pratique de la méditation de pleine conscience, voici un petit guide simple pour vos premiers pas :

  1. Se placer en position assise, en lotus ou en demi-lotus
  2. Se tenir le dos bien droit
  3. Fixer son regard quelques mètres devant soi
  4. Se concentrer sur sa respiration
  5. Se laisser observer chaque sensation, chaque pensée, sans jamais essayer de les chasser, mais en restant toujours concentré sur sa respiration

 

méditation pleine conscience

La position du lotus peut être une bonne entrée à la pratique de la méditation de pleine conscience

 

Deux applications particulières de la méditation de pleine conscience

 

Mindfulness-Based Stress Reduction

Créée par Jon Kabat-Zinn, la Mindfulness-Based Stress Reduction (abrégée en MBSR) a pour objectif de combattre le stress, l’angoisse, la maladie et la douleur. Le but est de réorienter l’attention du patient de façon ciblée, en se mettant à l’écoute du présent et de ses propres sensations. Contre ces troubles et ces pathologies qui nous empêchent de vivre pleinement, on cherche à vivre plus intensément le moment présent. Certains protocoles font état de 40 minutes de pratique par jour. Certaines thérapies cognitives comportementales, employées en psychologie et en psychiatrie, intègrent parfois des approches dérivées de la méditation de pleine conscience.

 

Mindfulness-Based Cognitive Therapy for Depression

La Mindfulness-Based Cognitive Therapy for Depression cherche à prévenir la rechute de la dépression chez les patients qui y sont sujets. Les médecins qui ont recours à cette pratique allient des techniques issues des thérapies cognitives comportementales à la méditation de pleine conscience. Durant une séance de méditation, le patient cherche à prendre conscience de toutes ses pensées et de tous ses sentiments, sans exception, et à les accepter. Cependant, il ne doit se produire ni attachement ni réaction à ces pensées, seulement une prise de conscience et une acceptation de leur existence. À ces phases de méditation est également associée une éducation du patient sur la dépression, afin qu’il en comprenne tous les tenants et aboutissants et que la thérapie puisse être réellement efficace.

 

 

Méditer, mais en restant vigilant

 

Les bienfaits de la méditation de pleine conscience ne font pas l’unanimité. Si son efficacité sur les troubles anxieux et dépressifs semble avérée, certains spécialistes avertissent toutefois de ne pas mettre cette technique entre toutes les mains. Le fait de se retrouver face à ses pensées, toutes ses pensées, nécessite en effet de posséder un ego relativement solide ; une personne souffrant de psychose, par exemple, ne pourrait pas faire face à cet afflux et risquerait d’aggraver son état.

De l’autre côté de la barrière, mais comme cela est aussi le cas pour d’autres pratiques de développement personnel, les risques de dérives existent. La méditation peut constituer une porte d’entrée pour certains mouvements sectaires du fait de l’importance du lâcher-prise, mais elle peut aussi faire des dégâts si vous y êtes initié par une personne peu ou mal formée. Prudence, donc.

Enfin, Jon Kabat-Zinn regrette la décorrélation totale entre la méditation telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui de notre côté du globe et sa dimension spirituelle originelle. Pire, certains s’alarment de la pratique de la méditation de pleine conscience comme participant d’une injonction à la performance, notamment en entreprise, où elle s’est petit à petit transformée en méthode de management. D’une pratique spirituelle ancestrale visant à la connaissance du monde à un outil de productivité, le pas a été bien vite franchi.

 

moine bouddhiste méditation

La démocratisation de la méditation ne doit nous faire oublier ses principes originels : la spiritualité et une meilleure conscience de soi et du monde

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